Formation sur les spiritualités écologiques. Strasbourg, 14-17 juillet 2025
Un séminaire organisé par l’équipe service Laudato si’ de CVX.
En deux jours seulement, dans le prolongement du congrès, Michel Maxime Egger aura permis à 50 compagnons de CVX, dont deux tiers référents Laudato si’, issus de 28 communautés régionales, d’opérer rien moins qu’un étonnant voyage intérieur. Un parcours pavé de mots forts et clairs, d’expériences sensorielles et de dialogues qui auront permis à beaucoup de découvrir en eux, plus nettement, ce désir, profondément enraciné mais si souvent « ensablé », qui pousse à rechercher dans nos vies une plus grande unité entre le cosmique, le divin et l’humain. Une (re)découverte aussi de la force du christianisme, en tant que voie spirituelle, pour aider et guider ceux et celles qui veulent ancrer leurs engagements pour répondre à la « clameur de la Terre et à la clameur des pauvres » (§49 de l’encyclique Laudato Si’). Et de situer à sa juste mesure, au carrefour avec d’autres spiritualités, la puissance de transformation intérieure contenue dans l’encyclique Laudato Si’ et plus largement dans la tradition chrétienne.
Pour l’essentiel, le premier jour du voyage a été une question de regards. Au plus profond d’abord, changer notre regard sur la nature et la Terre, parce que la manière dont nous percevons la nature, le vivant, la Création déterminent la façon dont nous l’habitons et, dans les temps actuels, la maltraitons. Regarder aussi la Terre vraiment comme un lieu habité par Dieu, parce qu’il est grand temps de mettre un terme au divorce entre le sacré et la Terre. Pas pour diviniser la nature mais pour lui redonner son mystère, source de respect et d’humilité. Une bonne occasion pour clarifier notre perception de la présence de Dieu dans la Création et mieux nous disposer, réellement, à « chercher et trouver Dieu en toute chose » comme nous y invite saint Ignace. Ce changement de regard déplace et invite à cultiver lucidité, gratitude et émerveillement.
Le second jour a lui aussi déplacé notre regard mais, cette fois, sur l’être humain en relation. Faire la paix avec la Terre demande de changer ce regard sur nous-mêmes pour retrouver notre juste place dans le vivant et le cosmos : une relation dynamique et équilibrée avec les autres créatures et avec Dieu. Avec les yeux grands ouverts, réaliser que la crise écologique prend son origine au-dedans de l’être humain avant de nous enchaîner au consumérisme. Puis, pour restaurer les relations brisées ou corrompues entre le cosmos, l’humain et le divin, opérer une métamorphose spirituelle dont les moteurs sont le désir, l’humilité, la sobriété et l’espérance.
Bien sûr, cette transformation intérieure trouvera sa plénitude de sens en s’incarnant dans le concret. Elle rejoint alors notre envie d’engagement mais l’oriente différemment, l’ancre ailleurs dans notre être, dans un désir de fécondité, de joie, de coopération avec les vivants non humains. Un chemin s’est ouvert pour une nouvelle manière de s’engager en tant que personne « méditante-militante ».
50 participants issus de 28 communautés régionales
« L’écospiritualité me donne la joie profonde et l’espérance que la Création toute entière est notre alliée. Je comprends que l’espérance n’est pas l’assurance que tout ira mieux demain mais la joie de pouvoir donner du sens à ma vie aujourd’hui par ma relation à moi, aux autres, à Dieu et à la création. »
Nathalie, Pélissanne en Provence (13)
« Un très bon moment à tisser des liens entre les écospiritualités et notre spiritualité ignatienne. Avec des exercices du « Travail qui relie », celle formation nous ouvre et nous conforte pour aller aux frontières ».
Laurent, Strasbourg (67)
« J’ai été très rejoint par ce que j’ai vécu. Partir de notre source intérieure, écouter notre cœur profond pour nous mettre en chemin et agir en faveur de la création et des créatures. « Me connecter intérieurement à ce qui fait sens en moi et, de là, m’engager là où je trouve du sens », en expérimentant une manière d’être reliés les uns aux autres ».
Dominique, Vendée (85)
« Cette session m’a permis de revisiter les origines spirituelles de la crise écologique, de la coupure homme / création. J’ai aimé les exercices nous permettant de mieux nous relier à la Terre. De quoi reprendre des forces pour mieux m’ancrer dans ce monde et faire vivre l’espérance ».
Arnaud, Nantes (44)
Intéressé.e pour vivre l’expérience ? Une prochaine édition de ce séminaire de formation aura lieu au centre spirituel Saint-Hugues (Biviers), du 8 au 10 mai 2026 : « La spiritualité écologique pour nourrir nos engagements – un parcours entre Terre et Ciel ». Renseignements et inscriptions sur ce lien. Nombre de places limité.
> Pour en savoir plus sur Michel Maxime Egger, consulter le site www.trilogies.org
Exercice inspiré du « travail qui relie »
Mieux se connaître : des temps de convivialité en petits groupes