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Une expérience de CL brassée

31 juillet 2020 – Equipe brassée à Bordeaux

Crédits photo : Philippe N’GUYEN

Habituellement, au cœur de l’été, certains compagnons de la région proposent d’accueillir chez eux, les compagnons qui le désirent et qui se retrouvent, se découvrent, et partagent dans la joie et la bonne humeur !

Cette année, seule, Sylvie a lancé une invitation.

C’est une vraie gageure pour moi de parler de cette soirée brassée à laquelle s’est invité la pandémie.

Cette pandémie complique l’organisation dans tous les domaines. Elle est omniprésente dans les esprits.

Cet été 2020, beaucoup de compagnons, se languissant de leurs enfants et petits-enfants, après le confinement, sont partis sous d’autres cieux. Beaucoup d’absents sur Bordeaux !

Nous n’avons pas encore été re-confinés mais nous sommes déjà conscients qu’il faut être prudents ! C’est pourquoi chacun a dû apporter ses propres couverts –sauf moi qui les ai oubliés–

C’est donc ce 31 juillet, jour de la Saint Ignace, que Sylvie a choisi pour accueillir chez elle, les compagnons encore présents et désireux de participer.

Nous ne sommes pas nombreux, 7 seulement ont répondu à l’invitation. Cinq équipes sont pourtant représentées, et cela est heureux. Pour ma part, je n’avais jamais eu l’occasion de partager avec certains compagnons présents. Nous avons eu la chance et la joie d’avoir avec nous le Père Patrice, accompagnateur jésuite d’une Communauté Locale.

Il fait très chaud ce soir -là ! heureusement Sylvie dispose d’un joli jardin qu’elle nous fait visiter. Ici, le potager, un peu sauvage mais néanmoins entretenu avec amour ;  là, un joli parterre de fleurs qui commencent  à  faner sous l’effet de  la chaleur, mais dont on devine  qu’elles ont été gracieuses et délicates ;  là une sorte de petit bois à flanc de côteaux, qui grimpe jusqu’à la « cité » voisine et d’où s’échappent les cris joyeux des enfants qui profitent des longues soirées d’été .

Nous nous installons sous les arbres. A cette heure-là, un léger souffle de vent vient caresser nos visages et nous rafraichir un tout petit peu !

Nous sommes protégés par la maison qui nous cache les bruits de la route et c’est juste un léger bourdonnement qui vient à nos oreilles lorsqu’ une voiture passe.

Nous partageons un repas joyeux et animé où chacun peut néanmoins donner des nouvelles personnelles puis des nouvelles de la santé des uns et des autres.

Certains compagnons sont touchés par le COVID. Dans nos familles, nos paroisses, il y a des malades.

Puis vient le moment où la pandémie ne mène plus la danse…….nous sommes disponibles à la prière.

C’est un dialogue contemplatif qui est choisi. En prenant l’Evangile du jour (Mt13,54-58) nous sommes assurés de ne jamais nous tromper !

Le dialogue contemplatif, quelle merveille !  Mais comment vous en donner le contenu, six mois plus tard.

Il suffit de savoir que c’est un réel bonheur que d’écouter ses compagnons aborder le texte, non pas de façon intellectuelle, mais par le biais de la prière. Le texte de Matthieu nous inspire… « N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui vient tout cela » …

Lorsque je vous parle de gageure, c’est parce que durant cette soirée, il ne s’est rien passé d’extraordinaire sinon que nous étions heureux d’être là, heureux d’avoir partagé des paroles en vérité. Si bien qu’après la prière, nous voilà partis à échanger encore et encore sur le texte.

Pas de doute, le Seigneur est bien présent au milieu de nous !

Lorsque nous nous séparons, la nuit est tombée depuis longtemps …… nous n’avons plus chaud ; pourtant nos cœurs sont brûlants …comme celui des disciples sur la route  d’Emmaüs !

Je te rends grâce Seigneur, ce soir, malgré la pandémie, nous T’avons reconnu !

Gisèle MAYER

 

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