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Marche interconvictionnelle pour la Paix : pour construire la paix, osons la rencontre

Organisée par un collectif d’associations toulousaines, dont la Communauté de Vie Chrétienne, dimanche 15 octobre 2017, à Colomiers (31), la marche interconvictionnelle pour la Paix a réuni 400 personnes. Musulmans, juifs, bouddhistes, catholiques et laïcs ont marché côte à côte. En marchant, ils ont eu l’occasion de rencontrer l’Autre et d’échanger sur leurs convictions. La journée a été ponctuée de haltes: à la Synagogue de l’ORT de Colomiers avec une intervention sur un point fort du judaïsme : « le rejet de l’idolâtrie », à la mosquée de Colomiers avec une intervention sur la dignité humaine, au lycée international par un mot du proviseur et d’un intervenant laïc sur la joie et le bonheur. Après un pique-nique, l’après-midi s’est terminée par une halte à l’église de Sainte-Radegonde de Colomiers par une intervention sur la rencontre du Tout-Autre, suivie d’une célébration eucharistique.

A lire : Une marche pour la paix entre les religions  sur le site de la Dépêche.fr

16 associations toulousaines (cliquez sur le flyer) se sont réunies autour de ce projet porté à l’origine par le CCFD-Terre Solidaire et la Communauté régionale Garonne Ariège. Déjà en 2016, année de la miséricorde, le CCFD et la CVX avaient largement invité  à marcher pour la solidarité sur les chemins de Saint-Jacques, nous étions 80. Cette année, nous étions 300 dans un appel élargi à toutes les bonnes volontés. Le projet commun : porter le témoignage de la rencontre et de l’écoute mutuelle dans la situation de tension, de violence et d’incompréhension que traverse le monde.

Le long travail de préparation (20 réunions et tant de mails depuis janvier 2017) a été un exercice spirituel : écouter chacun jusqu’au bout, être étonné, voire dérouté par l’ampleur du mouvement et le nombre des participations annoncées, redouter que cela échappe, rester dans la confiance, tenir la porte ouverte…et contempler ce monde où l’Esprit est à l’œuvre.

Les échanges des marcheurs ont été nourris par la parole écoutée à chaque étape de la marche : Dieu un et unique à la synagogue, la dignité humaine à la mosquée, la joie au lycée international, la rencontre à l’église, autant de découvertes inattendues.

Ces temps de préparation et de marche nous ont fait expérimenter ce qui nous rassemble dans notre commune humanité : la fraternité qui résiste au-delà de toutes les dissensions avec l’assurance dans un acte de foi que la joie, le respect de la dignité de chaque être ouvre à la rencontre de l’A(a)utre. Expérience à relire pour en dire les fruits et en rendre grâce.

Quelques photos à découvrir sur le site de la paroisse de Colomiers

Les relectures

◊ Relectures de participants >> cliquez ici
◊ Relectures de compagnons CVX, organisateurs et participants >> cliquez ici
◊ Témoignages recueillis >> cliquez ici

◊ Relectures de participants

Abderrahmane, Centre Toulousain de la Spiritualité Musulmane
« Merci à vous tous cher(es) ami(e)s pour cette belle aventure que nous avons pu mener ensemble. Je trouve que le résultat  est à l’image  des bonnes intentions qui anime chacun d’entre nous.  Comme le dit le grand mystique musulman Ibn Ata’ Allah dans ses Sagesses: « Si tes débuts sont lumineux, la fin le sera également ». Puissions-nous garder cet élan fraternel et cette confiance mutuelle au service de nos causes communes celles d’aujourd’hui et de demain… ».

 Béatrice, fraternités franciscaines
« Merci à vous tous pour avoir initié une aussi belle rencontre et pour l’avoir portée à son terme avec dynamisme, efficacité pendant d’aussi longs mois. Magnifique journée à tout point de vue et grande joie, fruit de ces rencontres fortuites, multiples, variées et vraies qui laissent entrevoir un chemin de fraternité possible à construire et à vivre. »

∴ Stéphane Scouts musulmans de France
« Ce soir, à la pensée émue de cette marche commune il me revient à l’esprit ce proverbe africain: « Si tu veux marcher vite, marche seul mais si tu veux marcher loin, marche avec les autres… ». J’ose espérer que ce « loin » où nous sommes allés ensemble est bien plus que géographique. Il serait « un loin » dans l’intensité de la rencontre, « un loin » dans le dépassement de nos individualités, « un loin » dans le désir de fraternité… Je sais que le chemin est encore long et que ceux qui marchent vers et avec les autres sont encore trop peu nombreux mais le premier pas donne l’élan. Le premier pas rompt l’immobilisme dans lequel nous croyons trouver parfois un certain confort…… Un faux confort qui nous empêche d’être debout. Nous sommes comme cet enfant qui osant « s’élever » délaisse la station « A quatre pattes » pour marcher debout au risque de tomber….. Il tombe parfois, se relève et petit à petit sa marche prend de l’assurance. La rencontre c’est comme la marche du petit enfant, il y aura des difficultés mais on doit persévérer. Merci à tous pour ces réunions vécues ensemble, pour ce projet merveilleusement abouti et pour cette si belle journée. »

© Denis Corpet

Relectures de compagnons CVX, organisateurs et participants 

∴ André, membre de la Communauté régionale Garonne Ariège, membre de l’équipe de préparation Relecture
« Fruit d’une mission que l’ESCR a confié à quelques membres de notre Communauté en lien avec le CCFD Terre solidaire, la préparation et le déroulement de cet évènement ont été rendus possible grâce à la collaboration entre 16 associations réunissant juifs, musulmans, athées et chrétiens. Pour être honnête, je n’ai pas durant la longue préparation de cette marche, ponctuée de nombreuses réunions et de encore plus nombreux échanges de mails, senti la patte, la manière d’agir de la CVX. Mais a posteriori, en relisant ces étapes de préparation et de mise en œuvre, j’ai le sentiment que nous avons concrètement vécu la démarche « contempler-discerner-agir »’ propre à la CVX. ll m’a fallu dans un premier temps écouter et de fait « contempler » les demandes des autres participants y compris celles qui me semblaient difficiles ou surprenantes. Puis dans un deuxième temps, discerner ce qui était important pour les autres et pour moi. Et ce discernement est passé par « une écoute jusqu’au bout » permettant d’aller, au-delà de la tolérance, jusqu’au respect des attentes de l’autre, de ses contraintes, de ses interdits. Tout cela a demandé plusieurs rencontres mais cette bienveillance a rendu possible de dépasser blocages et divergences. Et enfin la mise en œuvre de nos décisions communes acceptées par chacun qui a permis des rencontres en vérité, en fraternité, en simplicité au plus grand bonheur des participants. Comme écrit  l’une d’entre nous, c’était magique, paisible, et source d’espérance. »

∴ Gérard, membre de la Communauté régionale Garonne Ariège  représentant de CVX dans l’équipe de préparation depuis le début
« Difficile d’arriver à exprimer toute ma joie après cette belle journée du dimanche 15 octobre 2017, fruit d’une préparation de 10 mois en collaboration avec une quinzaine d’autres associations !!! La première joie vient de la façon dont a été menée, par le coordinateur de CCFD Terre Solidaire, la  préparation de cette marche. A cette occasion j’ai pu rencontrer, faire connaissance et travailler avec des hommes et des femmes de convictions et d’âge différents des miens. Nous avons pu œuvrer à la réalisation de ce beau projet dans une écoute attentive permanente (il n’y a pas qu’à CVX qu’on sait le faire !) et une parfaite entente lors de la réalisation de toutes taches. Une véritable équipe très soudée s’est formée.

Soulignons que, comme dans l’évangile des ouvriers de la dernière heure, les associations qui ont rejoint l’équipe de préparation à la dernière heure (dans les deux mois précédents la marche) ont été traitées du point de vue de la communication sous un pied d’égalité avec celles qui étaient à l’initiative du projet (CCFD-Terre Solidaire et CVX) qui ont travaillé 10 mois !!!

La seconde joie est le caractère intergénérationnel de notre équipe de préparation. Il y avait à peu près autant de jeunes professionnels que de retraités actifs !!! Les jeunes CVX et du réseau MAGIS nous ont demandé de les associer à la préparation de cet événement sur le Vivre Ensemble et de l’Interreligieux. Ce sujet touche et intéresse les jeunes. Ils ont donc été totalement intégrés à l’équipe de préparation. Ils ont pris une part active à la publicité par les différents moyens offerts par Internet. Ce sont eux qui ont animé la messe qui a clôturé la journée.

J’ai participé aux rencontres préalables à la marche qui ont eu lieu à la synagogue et à la mosquée. J’ai pu constater toutes les difficultés à rendre possible aux marcheurs de pénétrer dans la synagogue et dans la salle de prière de la mosquée, en partie pour des raisons de sécurité.  Cela a été une grande joie de constater, le dimanche, que grâce à la bonne volonté de tous, ces problèmes étaient résolus et que l’accès de ces lieux a été possible pour tous.

Une grande joie aussi de constater la façon dont les différentes autorités nous ont accueillis dans tous les lieux où nous nous sommes arrêtés : synagogue, mosquée, lycée, église. Cela prouvait qu’ils se sentaient concernés par notre projet. Joie de constater que le rabbin qui nous avait reçu et instruit le matin dans la synagogue était présent ensuite dans la mosquée !

Enfin la dernière joie vient de la meilleure compréhension des différentes religions que j’ai acquise et de tous les messages de satisfaction des différents membres de l’équipe d’animation qui expriment bien mieux que moi les bienfaits qu’ils retirent de cette journée. Ils attendent avec impatience la réunion de relecture pour bâtir de nouveaux projets ensemble.

∴ Damien, membre de l’équipe service de la Communauté régionale Garonne Ariège  participant à la préparation
Voici ce dont je peux témoigner de la marche : « Venir avec ces croyances et ses fragilités. Vouloir rencontrer un autre que l’on ne connait pas encore dans ce qu’il a de plus cher. Avoir envie de partager un trésor : vivre ensemble en paix dans le respect mutuel. Comment y arriver sans se connaître et sans comprendre nos différences, sans écoute et sans partage de nos lieux de vie. Cette marche qui devait sillonner différents lieux de culte pouvait paraitre une idée un peu folle au départ.

Mais cela avait et a du sens et c’est important de le faire savoir. C’est important de ne pas être le seul à le penser et à vouloir le vivre. C’est important pour construire demain. Aussi nous avons ouvert nos coeurs, nos bras et nos vies. Nous avons pu faire communauté et être en communion de pensées tout en étant différents.

Cette marche m’a permis d’échanger des mots et des regards avec des sensibilités autre que la mienne : Stéphane, scout musulman de France, Abdheramane, l’imam, Nicole l’ex présidente du CRIF, Isabelle membre de Aicha, Françoise du CCFD-Terre Solidaire.

Je rends grâce simplement d’avoir pu être un de ceux-là, d’avoir pu marcher librement pour une si belle cause. Je l’ai aussi fait pour ceux qui ne le peuvent pas ! »

∴ Un mail à tous les organisateurs de Damien, membre de l’équipe service de la Communauté régionale Garonne Ariège  participant à la préparation
« Je remercie grandement les organisateurs de cette idée un peu folle. Je remercie le Seigneur de nous accompagner dans la paix des cœurs de chacun. Merci à tous pour ces rencontres en simplicité qui ont été rendu possible ce week-end et tout au long de la préparation. Je garde des noms et des visages dans mes prières des jours à venir.  Vivons en paix et dans la joie de ce qui a été vécu et de ce qui est à écrire.« 

∴ Nicole, assistante de la Communauté régionale Garonne Ariège
« Une marche très bien organisée, mais pas que… J’ai senti une ouverture à l’autre de la part de chacun ; un grand bonheur d’être ensemble. En même temps, une grande liberté dans les prises de parole, et une soif de vivre ensemble harmonieusement. Ce sont de petites semences qui ne demandent qu’à s’épanouir ! Je rends grâce pour de telles initiatives. »

∴ Denis, responsable de l’équipe service de la Communauté régionale Garonne Ariège 
« Une belle journée, de soleil, de marche, d’écoute, de chants, de partage. Journée fatigante, de vélo et de train, de chaleur et de soif, de kilomètres et de piétinement, d’attention à des gens différents, de tendre l’oreille dans le brouhaha, de réfléchir et peser ses mots (comment dire la Trinité, en marchant, à un étudiant-ingénieur musulman ?) .
Journée difficile
 : oser la rencontre m’est difficile, très. Déjà pas si facile d’aller vers ceux que j’apprécie, de chercher à parler en profondeur, en vérité. Moins facile vers les gens connus, mais que j’apprécie moins. Héroïque d’aborder ceux qui sont visiblement différents, de tenter un sourire et d’ouvrir une parole.
Journée passionnante
de ses « discours ». De brefs topos (le plus long faisait 15 minutes), intéressants, voire étonnants. Chacun fait l’effort de trouver ce qui parle aux autres: ainsi, dans la mosquée, on nous proclame l’Annonciation et Noël, sourate de Marie dans le Coran. Témoignage d’un jeune étudiante musulmane qui pleure que le foulard soit un tel obstacle pour les autres. Celui qui m’a le plus scotché, c’est un homme athée qui décrit en 8 minutes « la Joie aux sources de la paix». Exposé clair, profond et vrai. Et accessible à tout Homme doué de raison, même à moi, qui suis croyant.
Journée de paix
, par son but évidemment, mais aussi par la paix ressentie en moi. Paix profonde, paix étonnante dans cette foule souvent bruyante. Paix des lieux, paix de l’écoute, paix de la compréhension, paix des sourires, paix de la bonne volonté et de la bienveillance. »

∴ Jean, membre de la Communauté régionale Garonne Ariège
1- Ce que j’ai vécu ce dimanche ma rappelle cette phrase d’Edgar Morin (96 ans, athée) : « A force de sacrifier l’Essentiel à l’Urgent, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel. »
Or j’ai le sentiment d’avoir côtoyé des gens qui ont fait l’inverse : laisser l’urgent pour vivre un Essentiel.
Un essentiel qui pouvait s’appeler : Rencontre, Bien-vivre ensemble, Fraternité, Accueil inconditionnel, Partager, s’Ouvrir, Allah, Adonaï, Dieu, Compassion, Joie, etc.

2- Complètement nourri, dynamisé par cette journée où j’ai vécu de véritables rencontres, où je me suis laissé bousculer dans mes a-priori, notamment à l’intervention d’Abderhamane le musulman, bluffé par l’accueil notamment à la Mosquée, touché par l’intervention de l’athée sur la Joie, sensible à la dimension de laïcité que le proviseur d’un lieu public a voulu honorer en nous ouvrant ses portes, ému par les différents partages, notamment des jeunes, qui y ont trouvé complètement leur place. Bref, le succès de la Marche répond vraisemblablement à un désir de fraternité auquel beaucoup sont prêts ; une dynamique est lancée, elle ne s’arrêtera pas là !

 ◊ Témoignages recueillis

∴ Jean-Régis, membre de la Communauté régionale Garonne Ariège 
« Au cours de la marche j’ai eu l’occasion de cheminer avec une maman musulmane, dont une des filles était là en tant que Scoute Musulmane de France.

Elle m’a parlé de son expérience de « l’aumône », et comment elle montrait à ses enfants ce qu’était l’aumône. Elle m’a raconté trois expériences, en voici une. Au LIDL de son quartier, dans la file d’attente aux caisses, une dame a dans son caddie différentes nourritures de base ainsi que des courgettes et de la crème fraiche, mais au moment de payer elle n’a pas assez de monnaie pour régler ses achats, la dame à regret laisse ces deux achat à la caissière, la personne qui la suit dit « je prends les courgettes pour moi  mais la crème ne m’intéresse pas», la maman qui se trouve juste derrière est touchée, dès qu’elle est passée à son tour elle rejoint celle qui n’a pas pu payer et lui donne 5€ pour qu’elle puisse acheter ces deux articles avec lesquels elle voulait faire un gratin pour sa famille. Et elle m’a expliqué que ce n’est pas dans un espoir d’une quelconque rétribution dans l’au-delà qu’elle avait agi mais par amour pour cette femme parce qu’elle a été touchée au plus profond d’elle-même par son désarroi et révoltée par l’absence de compassion de la personne qui avait « récupéré » les courgettes. Ces paroles échangées m’ont touché par la proximité de la parole de l’Evangile selon Mathieu relative à l’aumône et l’importance du désintéressement y compris vis-à-vis d’une récompense future. Je peux dire que cette dame m’a évangélisé et je garde ces paroles comme un trésor de vie dont le Seigneur m’a fait cadeau à travers le témoignage de cette personne. »

∴ Denis, membre de la Communauté régionale Garonne Ariège
Quatre témoignages enregistrés en marchant, et retranscrits ici par écrit

 Asmaa, scoute musulmane (jeune adulte): C’est bien parce que ça rassemble tout le monde de toute religion, toutes couleurs. C’est bien parce qu’on transmet un message de paix, de fraternité. Moi j’étais voilée avant, j’ai enlevé mon voile parque qu’on m’a obligée plusieurs fois de l’enlever. Ça choque les gens, ils pensent que la famille nous oblige à le mettre, qu’on nous force à nous mettre. C’est la peur de rencontrer quelqu’un de différent de nous, on est bloqué sur nos idées : on ne peut pas faire le pas d’aller le voir.

Bilel, étudiant-ingénieur (physique), musulman. La rencontre, ça permet de voir les différences, et les similitudes entre nous. Dans les discours, c’est vrai qu’on choisit ce qui ne fâche pas. On met l’accent sur les points communs, chacun ensuite peut aller dire les différences en particulier, c’est bien de commencer par ce qui est commun. … Justement, moi personnellement au niveau de la Trinité, j’ai toujours pas compris ce que c’est. Pour vous il y a un seul Dieu ou pas ? …

Jean-Claude, de Frouzins (50 ans, chrétien). Des rencontres, des bonnes rencontres, la convivialité, c’est émouvant. Les discours, il y a eu des choses émotionnelles. Je pense que l’étudiante, elle a eu des problèmes de beaucoup de gens racistes autour d’elle : qu’elle pleure ça m’a beaucoup ému. Des gens qui la regardent en disant « t’as le voile ». Des journées fraternelles comme ça il en faudrait plus, tout le temps…

Lucie, Caravelle (en rouge, SdF) et Martin Pionnier (en bleu, SdF), chrétiens. Oui, c’est bien cette journée. Y-a pas trop de jeune, donc pour nous c’est pas Ouf, mais des rencontres de tout âges, des gens de la quarantaine, des gens qu’on pas de point commun et qui parlent ensemble. Nous aussi on a déjà eu un WE de quatre jours avec les scouts musulmans. La, j’ai parlé à des adultes, de tout et de rien. Faut oser la rencontre. La religion ou l’âge des gens ça passe après. On a la trouille, on n’est pas à l’aise, quel sujet de conversation ? Mais de tout et de rien c’est toujours une discussion.

Commentaire Denis sur ces témoins : toutes ces personnes interrogées trouvent super ces rencontres, ces échanges entre gens différents. Mais en pratique aucun-e ne peut citer une seule rencontre en dehors de sa communauté, sauf Bilel qui a parlé aux chrétiens qu’il avait vu la veille (samedi Inigo-Lib organisé par des jeunes ignatiens à Toulouse, avec des ateliers.). On voit des gens « oser la rencontre », mais soi-même on ne s’y engage guère. Merci de m’y avoir aidé avec ces interviews, qui se sont prolongées de longues conversations, surtout avec Bilel.